Ateliers de cartographie numérique et géomatique libres à Bamako
Juin 2017
Du 29 mai au 9 juin 2017, la Direction de la Francophonie Économique et Numérique a mobilisé 4 experts (du Bénin, de France et du Mali) dont un coordonnateur des Libres Géographes pour organiser des ateliers de sensibilisation et de formation à OpenStreetMap et à la géomatique libre (QGIS et geOrchestra) à Bamako au Mali. Il s’agissait de la deuxième action de ce type après celle organisée en fin d’année 2014 qui avait permis l’émergence d’un premier noyau de contributeurs OSM maliens, dont certains sont devenus trois ans plus tard co-formateurs de cette nouvelle action de formation. Un membre de la communauté OSM Ghana et un autre de celle de Guinée ont par ailleurs été conviés à rejoindre par la route l’équipe de formation afin de profiter de cette expérience et la retransmettre chez eux à leur retour.
Trois ateliers OpenStreetMap et géomatique libre organisés en parallèle pour des publics différents
Ce programme régional de renforcement de capacités a été mis en œuvre collégialement lors de deux ateliers tenus en parallèle sur le campus de la faculté d’Histoire-Géographie de l’Université de Bamako et dans la structure malienne de conseil et formation Feté Impact Development pour des publics maliens de 17 étudiants de licence ou maîtrise de géographie et 13 professionnels de différents horizons : milieux gouvernementaux (Agence nationale des TIC, Direction Générale de la Protection Civile, Institut Géographique du Mali, Agrinorme), du secteur privé (structures de géomatique du Mali), des communautés d’intérêts (blogueurs) ou encore d’individus travaillant dans l’aide au développement et l’action humanitaire (Croix-Rouge du Mali, Action Contre la Faim, Programme Alimentaire Mondial, Minusma).
De plus, s’est tenu dans les locaux de l’UNOCHA un atelier accéléré de deux jours au contenu spécifique au bénéfice de 12 membres du groupe de travail géomatique des acteurs humanitaires au Mali (UNOCHA, UNHCR, FAO, Mercy Corps, Catholic Relief Services, World Vision, Solidarité International et Terre des hommes), leur permettant de bien connaître les communautés virtuelles techniques en ligne prêtes à fournir une aide humanitaire volontaire, l’écosystème OpenStreetMap, ses principaux outils de contribution et de réutilisation ainsi que la manière d’agir avec les communautés OSM en contexte de crise.
Des ateliers de renforcement interne de l’équipe d’animation les soirs et week-end
Les quatre experts de l’action (du Mali, du Bénin et de France) ainsi que le Volontaire International de la Francophonie originaire du Togo (en charge de l’animation OSM au Mali en 2017), ont été assistés de six personnes activement engagées dans l’animation du projet OSM au Mali, au Ghana, en Guinée et au Burkina Faso, qui ont été accueillies en tant que volontaires défrayé-e-s, partageant le même lieu de vie dans le quartier de Baco-Djicoroni. En marge des ateliers programmés, durant les fin d’après-midis ou les soirées, ces animateurs volontaires ont pu bénéficier de formations internes sur certains outils récents ou complexes de l’écosystème OSM, comme Mapillary, InaSAFE ou MapContrib.
Des ateliers participant à la création de données ouvertes sur une zone humanitaire du Mali
L’équipe de formateurs a conduit ce programme d’activités d’apprentissage de la production et la réutilisation de donnée géographique libre autour du cas d’exemple de Markala, une ville moyenne au nord de Ségou qui avait été identifiée au préalable par le groupe de travail géomatique des acteurs humanitaires au Mali. Cartographiée jusqu’alors de manière très incomplète dans OpenStreetMap, Markala a été numérisée sur imagerie satellite au bâtiment et au mur près au cours des différents ateliers.
La donnée produite a ensuite été utilisée comme couche d’enjeux lors de la formation au logiciel InaSAFE permettant de produire des scénarios d’impact sur les bâtiments, d’estimer la population impactée et d’établir leurs besoins minimaux en fonction des indicateurs SPHERE. Le flux de travail associé à ce cas concret a démontré à l’ensemble des participants toute la valeur de la contribution à un bien commun numérique libre tel qu’OpenStreetMap.